Perle imperiale

Origine du nom de la Perle

Le nom moderne pour la pierre de naissance du mois de juin est en réalité assez récent.

Le mot « perle » vient du latin perna (« jambon ») et fait référence à la forme de certaines moules perlières ; toutefois, ce n’est que depuis le 18ème siècle qu’il est en usage.

Avant cela, les Anglais la nommaient union (du latin unio, signifiant « unité » ou « une seule grosse perle »), ou l’appelaient par son nom grec et latin, margarita. Rien à voir, toutefois, avec la célèbre pizza du même nom créée en 1889 ! Parfois, on associe margarita avec l’adjectif « marin » parce que les perles viennent de l’eau ; pour ma part, j’aime à penser que le terme est dérivé du perse murwari, signifiant « enfant de la lumière » et fournissant ainsi une explication pour le fait que les perles, de tous temps, ont été un symbole de pureté et d’innocence.

Composition chimique de la Perle

Les perles sont une réaction des mollusques pour combattre les infections. Lorsqu’un objet irritant – par exemple un morceau de corail ou un parasite – s’introduit dans le tissu tendre des mollusques, un mécanisme de défense naturel se déclenche, enveloppant l’intrus d’un mélange de carbonate de calcium – plus connu sous le nom de « nacre », un terme dérivé du mot arabe naqqarah signifiant « coquille ».

Origine de la Perle

On distingue plusieurs types de perles, chacune ayant son origine : les perles d'Akoya, perles d'eau douce, perles des mers du Sud et perles de Tahiti. La pollution de leur habitat d'origine dans la mer du Japon a conduit la perle Akoya à être cultivée en Chine, à Tahiti et au Vietnam. Les perles d'eau douce proviennent de Chine et du Japon, les perles des mers du Sud sont cultivés en Australie, en Indonésie et aux Philippines.

Histoire de la Perle

Pendant des siècles, la perle était considérée comme une des gemmes ayant le plus de valeur, puissant symbole incarnant pouvoir, prestige, statut social et richesse. Il y a plus de 2000 ans, dans la Rome antique, les perles étaient l’objet le plus précieux qu’il était possible d’acquérir avec de l’argent. Jules César, général romain, dictateur et – croyez-le ou non – amateur de perles, versa une fois 60 000 pièces d’or pour obtenir une unique perle. Au 1er siècle avant J.-C., il fit édicter une loi qui interdisait aux classes inférieures de porter des perles. La conquête de la Grande-Bretagne, menée par César et qui a échoué, devait permettre aux Romains de faire main basse sur les perles de rivière, très convoitées. À une époque glorieuse de la monarchie anglaise, les perles faisaient le ravissement de la reine Elizabeth I, à tel point qu’on la nommait la « reine des perles ». La valeur reconnue de tous temps à la perle est reflétée aussi dans l’histoire religieuse. Dans le Nouveau Testament (Matthieu 13, 45-46), Jésus compare le royaume des cieux à une « perle de grand prix » ; dans le Coran (35, 33), il est dit de ce même royaume des cieux qu’il possède des « jardins d’éternelle béatitude », et que « ceux qui y pénètrent se voient parés de bracelets d’or et de perles ».

L’année 1908 vit un tournant majeur s’amorcer, lorsque le fabricant japonais Kokichi Mikimoto ouvrit la première ferme perlière commerciale. Des cultures de perles rudimentaires avaient été tentées dès le 5ème siècle en Chine, mais Mikimoto, appelé à juste titre le « roi de la perle », sut se concilier les faveurs de l’huître perlière et éleva des perles parfaitement rondes qu’il vendit aux amateurs du monde entier. Depuis les années 60, les perles de culture sont la norme sur le marché.

Perle imperiale eau douce
Perle doree

Caractéristiques de la Perle

C’est une erreur courante de penser que les perles de culture sont nécessairement rondes. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité : la plupart des perles de culture ne sont pas rondes. Les perles peuvent être soit sphériques (parfaitement ou presque parfaitement rondes), soit symétriques (en ovale ou en goutte, régulières et équilibrées), ou encore baroque (formes abstraites et irrégulières).

Indépendamment de leur type, la couleur, la transparence, l’orient (luminosité en profondeur), le lustre, la clarté de la surface, ou texture, la taille, la forme et la symétrie sont des critères décisifs.

Le lustre d’une perle doit être brillant, animé et réfléchissant ; non terne, flou ou monotone. Comme l’orient, le lustre est fonction de l’épaisseur de la nacre ; toutefois, de façon similaire aux inclusions sur les pierres gemmes, la pureté de la surface ou la texture de la perle sont déterminantes.

L’orient, ou la luminosité, est la seconde couleur d’une perle ; avec le lustre, c’est lui qui dénote les plus beaux spécimens. Cette luminosité sous-jacente de couleurs translucides évolue au-dessus de la couleur de fond de la perle, et elle accentue la profondeur et le brillant de la gemme, ou est en contraste avec eux. Le terme « orient » vient du latin oriens, signifiant « lever du soleil » – une désignation particulièrement pertinente : cet effet donne souvent l’impression d’un soleil apparaissant à travers une aube translucide. Tandis qu’en général, l’orient est d’une seule couleur, le nombre des couleurs visibles et leur intensité varient d’une espèce de perle à l’autre, en fonction de l’épaisseur de la nacre.

En ce qui concerne la couleur de fond de la perle, l’éventail de couleurs est pour ainsi dire infini : abricot (jaune-orangé), noir, bleu, bronze (brun-rouge), champagne (jaune-rose), chocolat, crème, or, vert, gris, orange, pêche (rose-orangé), prune (violet-rouge), pourpre, rouge, violet, blanc, jaune et toutes les tonalités intermédiaires

Entretien de la Perle

Les perles doivent être nettoyées avec un chiffon humide.

Variétés de Perles

Les quatre types principaux de perles sont les perles Akoya, les perles de culture d’eau douce, les perles des mers du Sud et les perles de Tahiti.

Les Perles de culture

Les perles de culture sont produites par la variété d’eau douce Hyriopsis cumingi , qui produit des perles en abondance, de toutes formes et de toutes couleurs. Grâce à la nucléation par tissu, une moule peut produire jusqu’à 50 perles – ce qui en fait un mollusque de grande valeur. Comme elles sont entièrement en nacre, les perles sont très lumineuses et colorées ; la plupart du temps, elles présentent une forme baroque. Les huîtres élevées en eau douce en Chine peuvent également être implantées avec des nucléi sphériques, auquel cas elles produiront des perles d’un diamètre atteignant 14 millimètres.

Les Perles des mers du Sud

Les perles des mers du Sud (Pinctada maxima) sont cultivées en Australie, en Indonésie et aux Philippines. Cette huître est réputée pour ses perles blanches, argentées et dorées. En général, il faut de 2 à 6 ans pour former une perle de ce type. Il n’est possible d’implanter qu’un seul nucléus par hôte ; par contre, ces huîtres peuvent recevoir un implant plusieurs fois de suite et être ensuite replacées dans la nature, afin de transmettre leurs gènes aux générations futures. Les perles des mers du Sud font partie des plus gros spécimens. Habituellement, ces perles ont un diamètre de 10 à 16 millimètres, mais il arrive qu’elles atteignent 20 millimètres de diamètre. S’accordant bien avec un teint clair, les perles blanches restent les plus appréciées et les plus chères.

Les Perles de Tahiti

Baptisée du nom de l’île tropicale de Polynésie française, la perle dite de Tahiti (Pinctada margaritifera) est sans nul doute la plus convoitée de toutes les perles ; et pourtant, ce n'est qu’en 1845 que les Européens la découvrirent. Ceci est dû en premier lieu au contraste marqué entre ses couleurs de fond grises, argentées ou noires, et son orient coloré (voir ci-dessus pour plus de détails à ce sujet) : les teintes bleue, verte (la couleur d’orient la plus fréquemment rencontrée sur la perle de Tahiti est le vert foncé ; elle est appelée « aile de mouche »), rose (en combinaison avec une couleur de fond noire, on obtient le ton « aubergine ») ou violette. Sur la perle de Tahiti, les orients les plus rares et par conséquent les plus chers sont l’orient « paon », qui est une combinaison vert-rose, et le violet pur. La croissance des perles de Tahiti dure de 4 à 5 ans. Il n’est possible d’implanter qu’un seul nucléus par hôte ; par contre, ces huîtres peuvent recevoir un implant plusieurs fois de suite et être ensuite replacées dans la nature. Les perles de Tahiti font partie des plus gros spécimens. Habituellement, elles ont un diamètre de 8 à 16 millimètres. Les mythes tahitiens associent ces perles avec une très belle princesse du nom de Bora Bora. Dans le monde occidental, elles ont été mises à l’honneur par l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.

Les Perles Akoya

Les perles Akoya (Pinctada fucata martensi) tirent leur nom du mot japonais pour « huîtres perlières marines » (akoya-gai), l’espèce utilisée par Mikimoto, dans les premiers temps. Du fait de la pollution de l’habitat d’origine de ces huîtres, les perles Akoya sont aujourd’hui cultivées en Chine, à Tahiti et au Vietnam. La croissance des perles Akoya s’étend habituellement sur une période de 8 mois à 2 ans. Elles peuvent accueillir jusqu’à 5 nucléi sphériques, mais deux nucléi sont courants. Les perles Akoya dépassent rarement une taille de 9 millimètres ; en moyenne, elles ont un diamètre de 2 à 6 millimètres. Environ une huître Akoya sur cinq produit des perles. Seule une faible proportion de ces perles sont d’une qualité commercialisable (« qualité gemme »).

  • Les Perles de culture

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  • Les Perles des mers du Sud

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  • Les Perles de Tahiti

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